Documentalistes : quels sont vos centres d’intérêts en formation ?

Documentalistes : quels sont vos centres d’intérêts en formation ?

Nous avons fait une analyse des choix de formation de tous les documentalistes qui nous ont fait confiance ces deux dernières années. Ceci est un bon indicateur sur les tendances et les évolutions du métier de documentaliste et pour identifier les compétences visées à travers des formations professionnelles.

Les métiers de l'information évoluent, et les documentalistes ne sont pas en reste !

La documentation, mais pas que !

Sans véritable surprise, les stages en documentation arrivent en premier, à hauteur de 39%.  Mais ils sont dorénavant nettement moins dominants, car ce taux atteignait 60 % il y a 8 ans. La diversification des formations est donc largement en route pour la gestion de l'information et de la documentation.

Nous notons qu’il y a moins de stagiaires sur les stages débutants (gestion des fonds documentaires, langages documentaires...), et que les choix se portent sur des techniques d'ingénierie documentaires plus avancées : Produits documentaires électroniques innovants, marketing et communication documentaire, création et gestion de photothèque numérique, création de portail documentaire doc control, etc.

La veille arrive en deuxième position et est un prolongement naturel de la gestion documentaire. Outre les traditionnelles recherches documentaires, on remarque que les documentalistes tendent à avoir des missions plus étendues et plus pointues que dans le domaine de la veille documentaire : surveiller les médias sociaux, veille collaborative, automatisation des livrables, curation...ils vont donc au delà de la simple organisation de ressources documentaires dans un centre de documentation et Ils s'adaptent plus finement aux demandes des utilisateurs.

Dématérialisation, data et collaboratif : des compétences à cultiver

La dématérialisation est sur le podium et ce n’est pas une surprise ; nous constatons que les documentalistes sont de plus en plus souvent embarqués dans les projets de numérisation ou de GED pour l'intégration de processus dans le système d information. Ils composent une ressource sérieuse pour la classification, le traitement des métadonnées et le périmètre purement fonctionnel. Nous prévoyons que ce positionnement s’accélère dans les années à venir.

On retrouve ensuite les stages Data, et même si 7% est encore un signal faible, on voit un intérêt pour le Big data, la data visualisation ou encore l’intelligence artificielle. Ces formations sont déjà actées dans les environnements scientifiques et techniques, et d’autres secteurs vont s’y atteler. Là aussi, les documentalistes sont consultés sur l’aspect fonctionnel et nous en prévoyons le développement car de nombreux projets seront lancés dans les 5 prochaines années

Deuxième signal faible, mais à retenir, le collaboratif. Nous parlons ici de gestion des connaissances et de pratiques collaboratives sur des périmètres métier : capitalisation des connaissances, gestion et animation de communautés et actions sur les médias sociaux... sont des tendances fortes en entreprise et nous sommes même surpris que les documentalistes ne cherchent pas à acquérir plus de compétences dans ce domaine.

Vouloir faire du collaboratif, c’est banal, mais le réussir est une autre paire de manches, et là aussi, les documentalistes peuvent se positionner, en partant de ce qu’ils connaissent le mieux : les contenus.

Des pratiques différentes en secteur public et privé

Vous êtes 60% à travailler dans la fonction publique (administrations ou collectivités), et 40 % dans le secteur privé ou dans une structure associative. Ce chiffre est relativement stable sur les 10 dernières années. Nous constatons que les sociétés privées accordent moins de budget formation aux fonctions supports, investissant plus massivement dans des formations purement liées à leur cœur de métier.

A ce titre, en tant que professionnel de l’information, il faut arriver à vendre son projet de formation, valoriser sa fonction et savoir proposer des évolutions. Ceci fait partie des compétences nécessaires et pas forcément innées. On parle de soft skills, et nous nous y attarderons dans un autre article..